samedi 27 août 2011

Mon premier job au Mexique

Bonjour à tous !

Je profite de quelques minutes de répits pour écrire ces lignes sur notre situation laborale au Mexique.
Bonne lecture !

Comme vous le savez déjà, nous avons emménagé dans notre maison le 4 août.
La semaine suivante, Jorge -un ami rencontré lors de mon stage à Nogales en 2005- me contacte pour me dire qu'il m'a trouvé un entretient avec le directeur des études de maintenance de l’Université Technologique d'Hermosillo (UTH) !

Le jour même je me rends sur les lieux à l'heure convenue sans aucune préparation et avec un niveau de stress, je l'avoue, assez élevé !
Manque de bol, ou coup de chance, la personne en question est occupée et me demande de repasser le lendemain matin, je lui remets mon CV.

L'UTH se trouve à environ 8km / 15min de chez nous et, sous les conseils de Macario, j'en profite pour voir le directeur de l’université pour ne pas être venu pour rien.
Ce dernier m'accueille, sans rendez-vous, dans son bureau et me pose quelques questions sur mon CV. Je prends alors conscience des différences de niveau et d'appellation des diplômes entre le Mexique et la France : un diplôme d’ingénieur est reconnu comme étant une Licence au Mexique, alors que c'est un niveau de Maîtrise en France... Difficile de le lui faire comprendre...
Il me propose tout de même de faire un tour sur la page web de l’université afin de regarder les postes qui m’intéressent et de revenir le lendemain pour faire un point.

Le jour suivant, le directeur du département de maintenance me reçoit, je lui présente mon CV, mes diplômes, mes expériences, puis il se met à me poser plein de questions du type : "Que disent les autres lorsqu'ils parlent de toi ?" ou encore : "Pourquoi je devrais t'embaucher, plutôt qu'un Mexicain ?".
Il tique sur le fait que mon diplôme d’ingénieur soit une Maîtrise, malgré le fait que le diplôme porte la mention "Master's degree", et il hésite encore plus lorsque je tente de lui expliquer ce qu'est un ingénieur généraliste.
Au Mexique, tous les ingénieurs ont une spécialité.

L'entretien se termine, le piston ne semble pas marcher, il me renvoie aussi ver la page web de l’université, et donc ver le processus classique de recrutement.

Mon téléphone sonne, c'est Macario : "Clément ! Comment ça va ? Il faut que tu sois au Tec à 14h00 !".
Le Tec, c'est en réalité l’Université Technologique de Monterrey, une des institutions les plus reconnues au Mexique. Macario fait partie des meubles, il enseigne la physique aux lycéens du Tec depuis la nuit des temps et est très apprécié de ses élèves et de ses collègues. Autant dire que ce piston risque fort de m’être utile !

J’enchaîne donc par un entretient avec Mme Bailey, responsable des cours de sciences en général, aussi bien au niveau collège qu'au niveau professionnel (= école d’ingénieur). Mon CV lui plait beaucoup et elle me fait comprendre qu'elle me trouvera certainement des heures dans son domaine.
Elle n’émet aucun doute sur l’équivalence de mon diplôme et m'explique que ma Maîtrise me permettrai d'enseigner en cycle ingénieur.

Puis vient l'entretient avec Lucia Guadalupe, directrice d'internationalisation, qui se montre toute aussi positive vis-à-vis de mon CV et me propose d’emblée, avec salaire et date de début, un poste de professeur de français pour le tout nouveau laboratoire de langues : je commence le lundi suivant (22 août) !

Mais avant tout, le test : je dois donner un cours de français à des élèves qui sont en fait des professeurs du Tec, niveau débutant, genre de simulation pour s'assurer que le candidat n'est pas une quiche en matière de pédagogie.
Ceci me fait stresser, je n'aime pas les examens, et encore moins si je n'ai pas eu une premiere experience... Malgré tout, et grâce à l'aide précieuse de Bárbara, je ne m'en sort pas trop mal.

En fin de semaine, le jeudi, je suis convoqué à une réunion de bienvenue pour les nouveaux professeurs du laboratoire de langues.
J'apprends que j'aurais deux groupes d'au moins 4 et 5 élèves. Mes horaires seront les suivants : le lundi et le mardi de 16h00 à 18h00 et le mercredi et le jeudi de 18h00 à 20h00.
Le nombre d'heures hebdomadaires reste malgré tout assez faible et la paye risque d’être maigre. Mais je ne désespère pas et je sais que c'est un bon moyen pour avoir un pied dans le système du Tec.

J'ai rapidement fait connaissance des trois autres professeurs français qui travaillent à plein temps au Tec : Rozenn, Céline et Ludovic. Leurs conseils valent de l'or.

Mes premiers cours sont désastreux, de mon point de vue, je n'arrive pas vraiment à rendre les élèves actifs, ... manque de dynamisme ... en même temps, vous savez que le français et moi font deux !

Deux jours après Mme Bailey me propose de donner des cours rémunérés de soutient de physique aux élèves du cycle ingénieur, 8 heures par semaine ! J'accepte de suite la proposition.

Depuis, mes cours de français se sont améliorés, mes 12 élèves progressent et paraissent vraiment intéressés. Je m’éclate en soutient de physique, qui parfois se converti en soutient de maths ou de toute autre matière relative aux sciences !

Le semestre prochain, il y a de fortes chances qu'ils me proposent des heures d'enseignement de sciences en cycle ingénieur, voire même un poste à temps complet, j'ai hâte !

Pendant tout ce temps, Bárbara s'est renseignée sur les fournisseurs de tissus, le prix des machines industrielles et semi-industrielles etc.
Petit-à-petit, le bureau à l’entrée de la maison s'est transformé en atelier de couture ! Pour l'instant elle travaille avec la machine (électronique !) de Konny et commence à sortir ses premiers prototypes !
L’idée d'associer la créativité d'Alan avec le savoir-faire de Fernando suit son cours, bientôt vous entendrez parler de ZakBag dans tous les coins du monde ;)

Bises.

2 commentaires:

  1. Muy bien Clemente, Don't give up, duro con los estudiantes.

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  2. Très bien .. J'espère pour vous que tout va continuer dans le bon sens !
    @+

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